Après un premier voisinage dans les années 1960 entre les mouvements écologistes naissants et ceux de la contre-culture avec leurs lots de nouvelles spiritualités, on relève une nouvelle proximité entre écologie et spiritualité qui s’est doucement installée depuis le début du siècle. D’une part, les appels des écologistes à se «convertir» à la transition écologique, à repenser notre relation à la terre qui prend de plus en plus les atours d’une mère nourricière (Gaïa), et d’autre part les spiritualités interrogeant leurs fidèles sur leur relation à la nature et à l’environnement favorisent un cercle vertueux entre ces deux vues du monde.

En effet, au 21^e siècle, nous méditons pour la terre, jeûnons pour le climat ou nous nous relions à l’environnement qui nous entoure, sans que cela ne surprenne beaucoup nos contemporains. Il apparaît donc que sur le plan de l’écologie, les frontières entre le sacré et le séculier, le spirituel et l’engagement climatique sont de plus en plus brouillées.

Ce voisinage (se) nourrit également (de) la spiritualité chrétienne impulsant actuellement les actions écologiques les plus remarquables au sein des Eglises. L’objectif de ce colloque est ainsi de questionner cette proximité autour de trois axes. Le premier est de s’interroger sur les spiritualités écologiques, leurs sources, leurs rayonnements, le deuxième sera d’examiner philosophiquement les dynamiques vertueuses, mais aussi les défis épistémologiques à surmonter. Le troisième axe s’intéressera aux spiritualités écologiques au sein du christianisme.

Pour ce colloque nous avons encore voulu donner la parole et une place à des acteurs associatifs engagés dans l’espace francophone pour impulser et soutenir des actions écologiques avec une dimension religieuse ou spirituelle. Plusieurs présenteront leurs œuvres et actions.

Programme du colloque (1-2 juin 2023)