Réenchanter notre relation au vivant

Ouvrages Individuels

Dans quel monde aspirez-vous à vivre? Les dérèglements écologiques et climatiques vous préoccupent-ils? Cet ouvrage propose de nouvelles approches pour réharmoniser les relations avec la toile du vivant: l’écopsychologie et l’écospiritualité. Deux champs de recherche transdisciplinaire qui permettent d’opérer la transition vers un monde véritablement écologique, juste et résilient.

On ne pourra pas guérir la Terre sans soigner l’âme humaine. L’écologie extérieure doit donc être complétée par une écologie intérieure en intégrant différents éléments collectifs et individuels qui participent de la culture, de la psychologie et de la spiritualité. Démarches radicales, au sens où elles vont à la racine des problèmes, l’écopsychologie et l’écospiritualité constituent deux déclinaisons de l’écologie intérieure. En fusionnant deux mots sous la forme de néologismes, elles permettent de sortir du dualisme propre à l’environnementalisme et au paradigme de la modernité à l’origine de la situation dramatique actuelle.

L’écopsychologie nous invite à transformer nos sentiments de peur, de tristesse et d’impuissance et à nous reconnecter à la nature comme une dimension essentielle de notre identité et de notre inconscient. L’écospiritualité nous appelle à redécouvrir la sacralité du vivant et à développer des vertus comme la sobriété, la gratitude, l’émerveillement, l’humilité ou encore l’espérance. Aux interrelations entre la Terre et l’être humain explorées dans leurs profondeurs psychiques par l’écopsychologie, l’écospiritualité ajoute de manière explicite la relation avec le Ciel, c’est-à-dire une dimension spirituelle et de verticalité.

Réenchanter notre relation au vivant présente de manière synthétique les grands axes de ces nouveaux champs transdisciplinaires. Il reprend, en les fusionnant et réarticulant, deux ouvrages parus aux éditions Jouvence et devenus introuvables: Ecopsychologie – Retrouver notre lien avec la Terre (2017) et Ecospiritualité – Réenchanter notre relation à la nature (2018). Il en actualise et enrichit les contenus, mais surtout il montre la complémentarité, les résonances et les confluences entre l’écopsychologie et l’écospiritualité. Il tisse des liens entre elles, en prenant soin de les unir sans les confondre et en veillant à les distinguer sans les séparer.

Si les territoires de l’écopsychologie et de l’écospiritualité – par définition vastes et pluriels – ne sont pas faciles à délimiter, ils n’en sont pas moins structurés par des questionnements conjoints et des lignes de force que l’ouvrage met en relief. Cela, en particulier à travers leurs thèmes de prédilection comme les racines de la crise écologiques, la traversée de l’écoanxiété, le changement de regard sur la nature, la place de l’être humain dans la toile du vivant, la transformation de notre cosmos intérieur, les pratiques de reliance et écothérapeutiques, les défis de l’éducation et de l’engagement pour le changement de cap.

De par leur nouveauté relative, leur dimension transdisciplinaire, la pluralité des traditions et la diversité des approches, l’écopsychologie et l’écospiritualité sont traversés de débats internes. Le livre se fait également l’écho de ces discussions et de positions critiques.

Dans ce travail de refondation, l’ouvrage intègre de nouvelles notions et reflète le bouquet de réflexions sur le vivant, l’écologie et notre condition de terriens, qui a fleuri ces dernières années dans le domaine philosophique, avec des auteurs comme Bruno Latour, Philippe Descola, Baptiste Morizot, Glenn Albrecht ou encore Catherine Larrère. Il braque également les projecteurs sur les figures de référence et inspirantes de ces deux mouvances à travers une vingtaine de petits portraits axés sur leurs apports clés.

Pas de catéchisme donc, mais un concert à voix multiples. Et de nombreuses pistes pour nourrir une nouvelle manière de s’engager et un chemin pour devenir une personne méditante-militante.

Echos médiatiques

Néosanté - Carine Anselme: Un ouvrage lucide, engagé et lumineux

Alors que l’éco-anxiété ne cesse de croître, surtout parmi les jeunes générations, le sociologue Michel Maxime Egger publie un ouvrage lucide et engagé, autant que lumineux . Il y sème des voies de réflexion et d’action pour réharmoniser les relations avec la toile du vivant. […] Au diapason de ce constat amer, le sociologue , écothéologien et acteur engagé de la société civile, Michel Maxime Egger nous convie, en antidote, à «réenchanter notre relation au vivant», titre de son nouvel ouvrage. Un réenchantement qui passe par un engagement actif. Car il devient vital de dépasser les constats, de traverser l’écoanxiété et de transmuter la colère en carburant pour «ré-agir».

Dans son ouvrage , Michel Maxime Egger souligne l’importance de ne pas trop tirer l’éco-anxiété du seul côté de la médecine. «Elle est avant tout une crise existentielle d’envergure, confie le fondateur du Laboratoire de transition intérieure.» […] Ce faisant, l’auteur relaie des pistes pour développer nos capacités à faire face à l’ écocide et aux troubles psychiques qu’il génère, non pas en culpabilisant, mais en (se) responsabilisant. «L’idée est de transmuer l’énergie des émotions en puissance de création», dit-il. (1 décembre 2022).

Respire: Des clés pour se reconnecter au vivant

Sociologue et écothéologien, Michel Maxime Egger donne des clés pour que chacun puisse reconnecter son âme au vivant et donner du sens à ses engagements. L’auteur propose de nouvelles approches: l’écopsychologie et l’écospiritualité, qui ont pour but de réharmoniser les relations de l’homme avec le vivant. L’écopsychologie nous invite à transformer nos sentiments de peur, de tristesse et d’impuissance et à nous reconnecter à la nature comme une dimension essentielle de notre identité. Quant à l’écospiritualité, elle nous appelle à redécouvrir la sacralité du vivant et à développer des vertus comme la sobriété, la gratitude ou encore l’espérance. En route vers un monde écologique, juste et résilient! (N°36, 1 décembre 2022)

Malo Tresca - La Croix: Un livre dense et accessible

Face à une crise environnementale chaque jour plus inquiétante, comment l’écologie «extérieure» – alimentée d’écogestes au quotidien, de technologies vertes, de lois, de normes sur la transition… – peut-elle, et même doit-elle, être complétée par une écologie «intérieure»? Dans un livre dense mais accessible, le sociologue et écothéologien suisse d’enracinement orthodoxe Michel Maxime Egger soutient que seule la prise de conscience de l’importance de cette corrélation – mêlant ainsi le collectif au plus intime – pourra engendrer, en soignant «l’âme humaine», un réel changement de paradigme pour «guérir la Terre».

En ce sens, il lie deux notions encore assez méconnues du grand public, malgré la parution de précédents ouvrages pour contribuer à les vulgariser: «l’écopsychologie» et l’«écospiritualité». Derrière les néologismes, entendre par la première «une invitation à transformer nos sentiments de peur, de tristesse et d’impuissance et à nous reconnecter à la nature comme une dimension essentielle de notre identité et de notre conscience». Par la seconde, un vibrant appel à «redécouvrir la sacralité du vivant et à développer des vertus comme la sobriété, la gratitude, l’émerveillement, l’humilité ou encore l’espérance », de surcroît dans des sociétés sécularisées ravagées par le consumérisme et l’individualisme.

Pour tendre vers un monde plus «juste, résilient et écologique», l’articulation de ces différents champs – eux-mêmes traversés de débats internes du fait, notamment, de leur relative nouveauté – ne peut être superficielle, insiste l’auteur. «Il ne s’agit pas simplement d’ajouter une couche psychologique ou spirituelle à l’engagement écologique ou de verdir un cheminement psychologique ou spirituel, mais de comprendre qu’écologie, psychologie et spiritualité forment un tout. Elles sont indissociables, parce que nous sommes avec la Terre dans une communauté d’être, de vie et de destin», postule-t-il ainsi.
Au-delà des appartenances confessionnelles, ce livre grand public pourra intéresser ceux qui veulent aussi mieux connaître les ressources des diverses traditions religieuses – chrétiennes, bouddhiste, des peuples premiers… – comme leurs carences (certaines composantes du christianisme, notamment dans leurs expressions occidentales, sont ainsi étrillées par l’auteur pour leur tendance à «déprécier» la nature) dans ces deux mouvances.

Au fil de chapitres agrémentés d’une vingtaine d’encarts – bienvenus – présentant des pensées clés de «figures inspirantes» gravitant au sein de ces dernières, il trace tout un itinéraire réflexif, en se gardant de verser dans l’idéalisme, pour devenir une «personne méditante-militante». Car «dans une démarche écopsychologique et écospirituelle, le monde change autant par qui nous devenons que par ce que nous faisons, soutient l’auteur. L’horizon est l’alignement entre l’être et le faire, la parole et l’action, l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité, dans la conscience que la cohérence parfaite n’existe pas et que ce qui compte, c’est la tension vers la cohérence». (11 décembre 2022)
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François Euvé - Etudes: Une aide au discernement

Le sociologue et écothéologien poursuit et approfondit sa réflexion sur l’écopsychologie et l’écospiritualité, reprenant dans ce dernier livre des éléments des ouvrages précédents (cf. Études, juillet-août 2012, juillet-août 2015 et décembre 2020). L’idée de base est que l’engagement dans la transition écologique nécessite une conversion intérieure à laquelle peuvent contribuer une psychologie qui prend en compte la relation à la nature et une spiritualité libérée de tout anthropocentrisme. Il existe une «relation synergique» entre le bien-être de la planète et celui de la personne. Il est important de souligner la différence entre les deux approches. Si la psychologie engage un ensemble de techniques, parler de spiritualité, c’est faire référence à une dimension qui échappe au pouvoir de la personne.

Michel Maxime Egger se situe dans la tradition chrétienne qui met l’accent sur la transcendance du divin, par contraste avec des approches plus volontiers panthéistes comme le taoïsme ou les chamanismes, très à la mode aujourd’hui. Mais son appartenance à la tradition orthodoxe le rend plus sensible à la présence de Dieu au sein du monde, reprenant le thème des «énergies divines» de Grégoire Palamas (1296-1359). Un discernement est à effectuer, auquel ce livre peut contribuer. Les chapitres abordent les différents aspects de la question, prenant en compte une éco-anxiété croissante. Un souci particulier est donné à la dimension éducative. Plusieurs encadrés présentent des figures clés de ces domaines, célèbres ou moins connues, comme John Muir, Carl Gustav Jung, Theodore Roszak, Andy Fisher, Pierre Teilhard de Chardin… (No 394, 1 février 2023).
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Patrick Morier-Genoud - Bon pour la tête: Nombreuses pistes de réflexion

Il y a un petit côté moralisateur dans l’ouvrage de Michel Maxime Egger. Voire un peu théologique. C’est normal, il s’annonce lui-même «écothéologien»; il n’avance pas masqué sur le chemin de l’«écospiritualité». Voilà sans doute un terme qui va déclencher des grimaces narquoises chez celles et ceux pour qui seul compte le scientisme capitaliste. Chacun croit bien sûr ce qu’il veut, mais les choses se gâtent lorsqu’une vision du monde se veut universelle, lorsque ses thuriféraires sont persuadés de détenir la vérité et nous l’imposent. Et pour l’instant, ce n’est pas l’écospiritualité qui domine le monde.

On n’est d’ailleurs pas obligé de croire en Dieu ou en Gaïa pour trouver de l’intérêt au livre de Michel Maxime Egger. Bien documenté, l’ouvrage montre qu’il y a plusieurs manières d’être, ou de ne pas être, «connecté» avec le monde et avec nous-mêmes. Et que certaines de ces connexions sont d’une puissance insoupçonnée à l’heure où la connectivité est réduite à l’échange de bytes à usage essentiellement marchand via des câbles, des fibres optiques ou des satellites. Sans que l’on soit obligé de partager toutes les vues de l’auteur, Réenchanter notre relation au vivant offre de nombreuses pistes de réflexion, notamment en exposant comment notre espèce – sapiens – a déjà eu plusieurs manières d’aborder sa présence au monde, et en suggérant que «être lucide, c’est plus qu’être informé: c’est être touché». (16 février 2023)
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René Longet- Biosphère et société: Une belle somme

Dans son ouvrage, Michel Maxime Egger présente un certain nombre d’auteurs-source, en rappelle les perspectives et références, sans jamais tomber dans une certaine facilité du New Age. […] Il s’agit ainsi de reconnaître la pluralité et la complémentarité des modes de connaissance. Au cœur de l’ouvrage de Michel Maxime Egger, il y a la mobilisation des ressources de la spiritualité et de «redonner à la religion (du latin religare : relier) toute sa signification: tisser des liens spirituels avec le mystère du sacré et la communauté du vivant, comme fondement d’engagements responsables pour la protection de la vie, de la Terre et des générations futures». […]

Il ne s’agit donc pas de se laisser aller à une quelconque rêverie romantique mais à apprendre à retrouver le fil de notre capacité à rejoindre, grâce à notre âme, celle du monde, qui relie les parties au tout, sans pour autant rejeter notre capacité d’analyse et de réflexion.

Merci à l’auteur pour cette belle somme, qui tend toutefois parfois aux répétitions et à un certain foisonnement, et qui gagnerait à être davantage resserrée et aussi plus explicative. Car une fois exposée la nécessité de réactiver nos facultés de perception holistiques et spirituelles, on aimerait en savoir davantage sur les pratiques à suivre… ou à éviter. (Février 2023)
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